GT du 3 juillet 2025 : Handicap - Déclaration liminaire
Impossible de commencer cette déclaration liminaire sans dénoncer le choix inacceptable de l’opérateur Santé pour la PSC au ministère. Indépendamment de l’opacité des critères et des conflits d’intérêts, ce sont, une fois de plus, les agents qui seront victimes d’une complémentaire santé « au rabais ».
Nous sommes réunis ce jour, nous avons envie de dire enfin (cela fait plus de 2 ans que la CGT FiP le réclame), pour participer à un groupe de travail sur le handicap à la DGFIP.
A l’ordre du jour pas moins de 5 points à examiner : Un Bilan qui comporte 4 fiches (recrutement et la promotion des travailleurs, réseau des référents handicap de proximité, bilan des dépenses liées au handicap, aménagements de poste et les actions de valorisation – la SEEPH 2024 et le Duoday) et le plan directionnel DGFIP pour la période 2025-2026.
Le format sur une demi-journée ne permet pas un débat approfondi et contradictoire sur l’ensemble des sujets à traiter.
Cela illustre encore une fois l’importance qu’accorde la DGFiP au handicap d’une part et au dialogue social l’autre part mais passons…
A la lecture des documents proposés se dégage un satisfecit, affiché de la DGFIP, sur les politiques misent en œuvre en matière de prise en compte des situations de handicap.
Le ton est donné dès la première page du bilan où on peut lire « la DGFiP, se distingue par la mise en place d’une voie dédiée au recrutement et une structuration de son réseau qui lui permet d’accompagner et de suivre les personnels en situation de handicap participant ainsi à leur intégration effective dans le collectif de travail ».
Le ressenti et le vécu des agents en situation de handicap et de la CGT qui les accompagnent au quotidien, cela dès leur arrivée en formation, est largement plus nuancé notamment en termes d’intégration dans les collectifs de travail et de prise en compte de leurs handicaps.
L’aménagement de poste de travail d’une personne en situation de handicap ne se borne pas par un aménagement matériel comme s’en accommode trop souvent la DGFiP.
👉🏻 Pour la CGT Finances Publiques, la prise en compte des situations de handicap passent aussi et surtout j’oserai dire par l’aménagement des rythmes et des charges de travail et cela la DGFiP s’y refuse ! Combien de fois entendons-nous en CAP notamment qu’une personne en situation de handicap doit fournir le même travail qu’une personne valide ?
On nous parle à longueur de document d’environnement de travail toujours plus inclusif, handi-accueillant, mais jamais de discrimination ! Et pourtant la discrimination existe à la DGFiP !
👉🏻 La CGT Finances Publiques a réalisé un questionnaire à l’attention de l’ensemble des agents des Finances Publiques sur les discriminations. 1641 personnes y ont répondu.
On y relève notamment que les discriminations envers les personnes en situations de handicap sont prégnantes dans les réponses (223 réponses soit 27.40% des sondés). Et l’on mesure que le chemin à parcourir en matière d’inclusion est immense.
C’est dans ce contexte qui n’est pas nouveau, ni méconnu de la CGT Finances Publiques, qu’un accord handicap ministériel relatif à la mise en œuvre de mesures complémentaires et nouvelles pour le recrutement, l’insertion et le maintien dans l’emploi des personnels en situation de handicap au sein des ministères économiques et financiers sur la période 2024-2026 a été signé par la CGT.
Le plan directionnel 2025-2026 en est la déclinaison à la DGFiP et l’on mesure le retard déjà pris par l’administration. En effet, l’accord ministériel a été signé le 21 juin 2024 et ce plan nous est présenté le 3 juillet 2025.
👉🏻 La CGT Finances Publiques, au-delà des déclarations de bonnes intentions de la DGFiP attend la mise en place concrète des mesures contenues dans ce plan.