GT du 2 juillet 2025 : Organisation des RH - Compte rendu
ORGANISATION DES RH À LA DGFIP : TOUT VA BIEN MADAME LA MARQUISE...
Malgré les innombrables dysfonctionnements relevés, dès les déclarations liminaires, par l’ensemble des organisations syndicales, le ton de ce groupe de travail (GT) était donné dès le début par sa présidente, cheffe des services RH de la DGFIP : « tout va très bien, mieux qu’avant, c’est ce qu’on me dit quand on se déplace auprès des agents ». Il est probable que les « agents » rencontrés se limitent aux directeurs car nier la dégradation continue du « service RH » rendu aux agents n’est dans ce cas plus de l’incompétence mais relève de la mauvaise foi…
Ce GT a donc servi d’autosatisfaction sur la mise en œuvre du circuit RH depuis 2018 et le déploiement de SIRHIUS, suivi de sa ribambelle d’applications permettant aux agents de faire le boulot RH à la place des RH !
✊ La CGT Finances Publiques a rappelé que ces applications soi-disant parfaites ont toutes connu des dysfonctionnements, certains malheureusement définitifs à l’image de l’écrasement par SIRHIUS des affectations antérieures à 2015. Ce point semblait méconnu de nos interlocuteurs mais il est vrai que la plupart des « hauts fonctionnaires » de la DGFiP ne font qu’y passer en intérimaires…
✊ La CGT Finances Publiques a dénoncé l’usage mensonger du terme « Service RH de proximité » car un agent n’est autorisé à la saisir qu’en cas de circonstances tellement restreintes que ce service est rendu, de fait, inaccessible. A la place, l’agent en demande RH doit d’abord rechercher seul (car « acteur de sa vie RH », surtout parce qu’il dispose probablement de tout le temps nécessaire sur son lieu de travail) puis, au choix, saisir son chef de service (intéressante démarche si c’est pour le dépôt d’une fiche de signalement pour harcèlement par exemple) ou le SIA (ce GT a été l’occasion d’évoquer les nombreuses réponses aussi erronées que dépourvues de motivation juridique de ce service « expert » transmises in fine aux organisations syndicales).
Pour la CGT Finances Publiques, loin de rendre l’agent « acteur de sa vie RH » cette organisation l’isole toujours plus et le met, de fait, en difficulté pour comprendre les décisions RH subies et incapable de les contester (ce qui est probablement l’objectif principal de cette réforme).
✊ La CGT Finances Publiques a ensuite abordé le circuit spécifique de la mission RH pour les services centraux et a pu constater que le circuit n’était pas bien maîtrisé non plus par l’administration mais « qu’on était pas là pour parler de la Centrale, c’était un GT Réseau ». Après que la CGT Finances Publiques ait rappelé que le GT s’intitulait « Fonction RH à la DGFIP », et qu’il ne nous était donc pas apparu évident que cela ne concernait pas les agents de Centrale, nous avons évoqué l’anomalie de la journée d’accueil en Centrale où les organisations syndicales sont délibérément tenues à l’écart.
Compte tenu de la suffisance méprisante accompagnant la réponse négative quant à notre demande d’évolution de cette journée, la délégation CGT Finances Publiques a quitté cette parodie de groupe de travail.
Nous avions rapidement compris que, loin de reconnaître les dysfonctionnements RH qui dégradent les conditions de travail des agents pour réfléchir ensemble à des perspectives d’amélioration, cette réunion n’avait été programmée que pour faire taire toutes les critiques, avec des réponses aussi mensongères que déconnectées de la réalité quotidienne des agents de la DGFIP !
Alors que l’observatoire interne de la DGFIP renvoie des réponses dramatiquement alarmantes (et en retrait de l’ensemble de la Fonction Publique), ces éléments de langages artificiels et ce déni ne peuvent que continuer à aggraver le mal-être des agents de la DGFIP !