2ème Conseil de promo des inspecteurs stagiaires du 17 avril 2025
Le conseil de promotion a débuté par une prise de parole liminaire des quatre organisations syndicales représentées. Vous pouvez retrouver celle de la CGT Finances Publiques sur notre site internet. Nos principales revendications sont l’allongement de la durée de la scolarité à une année scolaire complète ; l’affectation des stagiaires dans le même mouvement que les titulaires, avec un bloc laissé au libre choix des stagiaires ; et le retour du mouvement local d’affectation, supprimé cette année 2025 et remplacé par des affectations au choix et au fil de l’eau sur tous les postes locaux.
La CGT Finances Publiques a commencé par rappeler le contexte politique, surdéterminée par le fait qu’en juin et juillet derniers, Emmanuel Macron a déclenché des élections législatives qu’il a perdues et dont il n’a pas respecté le résultat. Le budget 2025 en cours de mise en oeuvre est illégitime. Il a été passé sans vote de l’Assemblée nationale et reprend sensiblement celui qui a valu au gouvernement Barnier d’être censuré.
La Direction a ensuite pris la parole pour répondre à nos déclarations liminaires et à nos questions.
REVENDICATIONS ÉCARTÉES ET NON DISCUTÉES
Elle a commencé par évacuer les sujets nationaux. La direction a indiqué qu’elle notait et faisait remonter nos revendications concernant l’affectation des stagiaires et leur traitement. Concernant le cas des stagiaires finalement affectés sur un poste local qui n’était pas celui de leur prépositionnement et qui ne correspond plus à leur bloc fonctionnel, la direction nous a demandé de lui faire remonter les cas.
Concernant le libre choix des blocs fonctionnels par les stagiaires, la direction a invoqué les nécessités de service pour laisser de côté cette proposition.
MOUVEMENT DE JANVIER
La discussion s’est ensuite amorcée par le sujet du mouvement national de janvier, dans lequel les stagiaires ont pu postuler sur des postes au choix. Tous les participant·es confirment un problème d’égalité posé par les convocations pour des entretiens dans des bureaux en région parisienne.
La direction de Clermont-Ferrand a rappelé sa position : elle applique la règle nationale, à savoir que les entretiens doivent se tenir à distance et hors des heures de cours et d’autonomie. Elle retient donc un trentième de rémunération aux agent·es qui s’absentent pour passer des entretiens. De même, la direction nationale a préféré répondre en pointant du doigt la responsabilité des stagiaires qui se rendaient aux entretiens sans la prévenir. Or, mettre en avant la responsabilité individuelle des stagiaires revient à écarter l’asymétrie fondamentale d’une relation entre service recruteur d’un côté et candidat de l’autre. Ceci n’est donc pas un argument recevable pour la CGT Finances publiques.
D’autre part, sur la question de la formulation des voeux, en théorie les stagiaires devraient pouvoir candidater avec le nombre de voeux qu’ils souhaitent et dans leur ordre préféré. La direction a redit qu’elle rappelait aussi ces règles aux services centraux, mais s’est montrée incapable d’apporter une solution pour les services qui demandent aux stagiaires de renoncer à d’autres voeux ou de changer l’ordre de leurs voeux. Cette situation impacte les stagiaires, qui à cause de cette ambiguïté peuvent craindre un refus de leur(s) candidature(s). La CGT Finances Publiques rappelle que cette difficulté devrait être prise en charge par l’Enfip et non peser sur les stagiaires.
Enfin, nous avons demandé que le bureau mobilités RH annonce une date claire et au moins un peu plus tôt pour la publication du mouvement national début mai. La direction nous a indiqué que le bureau faisait de son mieux mais ne pouvait pas plus.
ORGANISATION DU CONTENU DE LA SCOLARITÉ
Le contenu de la scolarité a ensuite été longuement discuté. Les interventions des différents élus des organisations syndicales indiquent des différences d’appréciation selon les stagiaires et les syndicats. Toutefois, quelques points faisaient consensus. Tout d’abord, la Direction a confirmé explicitement la nécessité de réduire la densité des enseignements et de rallonger la durée de la scolarité. Cette densité était selon ses propres termes déjà constatée quand la scolarité faisait un an, ou qu’elle était entrecoupée d’une période en service de 6 mois. La direction indique par ailleurs discuter régulièrement avec les services pour adapter la formation de l’Enfip à leurs besoins. Ces retours pointeraient dans le sens d’une nécessaire meilleure maîtrise des fondamentaux, quitte à sacrifier d’autres éléments plus précis et qui seront repris en service ou lors du parcours de formation complémentaire.
L’organisation de la scolarité a été discutée en termes de ressenti de pression, d’équilibre entre les cours en autonomie et en classe, de qualité des supports de cours, d’ajustement des évaluations, de disparité entre les groupes, d’absence de reformulation automatique suite aux cours en autonomie, et de documents de synthèse les concernant. Les coquilles ou points litigieux des évaluations de compétence ont aussi été soulignés.
Le passage des évaluations en contrôle continu a été évoqué, mais rejeté par l’administration. Celle-ci indique qu’il induirait un surplus de pression sur les stagiaires, un risque d’inégalités entre elles et eux et une charge de travail trop importante pour l’Enfip.
Toutefois, la direction étudierait la possibilité de simplifier le cérémonial autour des évaluations de compétence, afin de diminuer cette pression ressentie par les stagiaires et qui a été longuement discutée.
APPROFONDISSEMENT DE LA FORMATION ANTI-DISCRIMINATIONS
Nos collègues de Solidaires Finances Publiques ont développé l’idée d’améliorer la formation des agents contre les discriminations. Les modules aujourd’hui dispensés en socle sont pertinents mais insuffisants, ils devraient être complétés par des apports récents des sciences sociales. La direction a alors répondu que ce cours paraissait déjà trop théorique et trop long à certains stagiaires, et qu’elle renvoyait ensuite vers les textes du ministère ou du défenseur des droits.
La CGT Finances Publiques rappelle à l’Enfip que c’est précisément son rôle de s’assurer de la bonne formation de tous les agents, afin qu’ils ne se rendent pas coupables de discrimination, harcèlement, agression ou tout autre fait répréhensible.
Nous soutenons nos collègues de Solidaires dans cette démarche.
PONT DU 30 MAI DURANT LA FPP
La CGT Finances Publiques a également demandé à la Direction les modalités applicables aux stagiaires pour le 30 mai 2025, jour ouvré durant lequel les écoles publiques seront fermées, par décision du ministère de l’éducation nationale. La Direction a indiqué que les stagiaires devront demander une autorisation d’absence à leur chef de service, qui pourra la leur accorder.
Mais la direction a également indiqué qu’accorder un jour de congé à tous les stagiaires ce jour-là créerait une inégalité avec les titulaires. Pourtant, ceux-ci peuvent poser des jours de congés, contrairement aux stagiaires. Enfin, concernant la formation pratique probatoire qui commencera le 19 mai, la direction indique que sa note d’organisation sera envoyée aux stagiaires la semaine du 21 avril.
ESTIVALES
La direction a confirmé que les convocations pour les conférences estivales seront bientôt envoyées. Elles se dérouleront du mercredi après-midi au vendredi matin. Nous avons demandé que les sessions se suivent autour d’un même weekend, ce qui a été repoussé en évoquant des raisons logistiques. Il est noté que les stagiaires qui auront dévalidé leur année à cause d’un trop grand nombre d’UC non validées pourront choisir de se rendre ou non à ces estivales.
Enfin, le prochain et dernier conseil de promotion se tiendra à Noisiel à une date qui reste à fixer fin juin.