Mémo éco n°113 - Macron, une présidence au service des plus aisés ; une énième confirmation

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L’Insee a publié ce mardi 22 novembre son rapport sur le portrait social 2022. L’édition de cette année revient notamment sur l’effet des mesures socio-fiscales (réductions d’impôts notamment) mises en place en 2020 et 2021.

Une nouvelle confirmation par les chiffres de l’accroissement des inégalités et de la politique du coup par coup pour les plus pauvres.

Des mesures qui profitent surtout aux plus aisés

Outre les mesures exceptionnelles (chèque inflation, revalorisation du chèque énergie, etc), les années 2020 et 2021 ont surtout été marquées par la baisse de l’impôt sur le revenu1 et la poursuite de la suppression de la taxe d’habitation, notamment pour les ménages les plus aisés.
Nous l’avions mis en avant dès juillet 2019, l’extension de la suppression de la taxe d’habitation aux 20% les plus aisés ne pouvait être qu’une nouvelle source d’injustice fiscale2.
Pour les 10% les plus modestes, l’effet moyen de ces mesures est de 30€ par an. Pour les 10% de ménages juste en-dessous du niveau de vie médian, le gain moyen est de 180€. Enfin, pour les 10% les plus aisés, le gain est de 420€ par an en moyenne.
Certains trouvent toujours le moyen de relativiser en disant que 30€ ça représente beaucoup pour les plus pauvres tandis que 450€ ce n’est rien pour des ménages avec de tels niveaux de vie. C’est vrai d’une certaine manière. C’est bien pour cela que rien ne justifie de se priver d’autant de recettes fiscales qui ne changent rien au quotidien de ces ménages aisés alors qu’en les redistribuant aux plus modestes, l’effet serait immédiat et beaucoup plus important.
Les conséquences sont sans appel, ces mesures provoquent une augmentation du taux de pauvreté de 0,3 point, contrebalancé par les mesures exceptionnelles, qui bénéficient elles davantage aux plus modestes comme nous allons le voir maintenant.

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